Luxe, calme et….chocolat!

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Le « Chocolate Bar » de l’hôtel Beau-Rivage à Genève permet de s’évader tous les dimanches dans des contrées mystérieuses où le cacao est roi.

Il est un endroit à Genève où les dimanches après-midi se passent dans la volupté, où le plaisir des sens est roi  et où le lieu tout entier incite à savourer le moment présent dans un prélassement hédoniste complètement assumé.

Si la perspective de toucher le valhalla du doigt vous saisi d’aise, dirigez-vous sans attendre vers la rade de Genève où l’hôtel Beau-Rivage trône fièrement depuis 149 ans lorsque Jean-Jacques Mayer, arrière-grand-père des propriétaires actuels, décida de fonder l’établissement.

© Beau-Rivage Genève

© Beau-Rivage Genève

Bonjour chaleureux et sourire poli du portier qui nous invite à pénétrer dans le vénérable édifice pour arriver dans le hall d’entrée occupé en son centre par une fontaine. Si l’envie vous prend jetez-y quelques piécettes comme les visiteurs qui vous ont précédés. Cherchaient-ils l’amour, le bonheur ou la richesse? Nous ne le saurons jamais. L’ont-ils trouvé? Rien n’est moins sûr. La seule certitude en ce bas-monde et à cet instant réside dans l’objectif de votre visite : atteindre l’Atrium situé à peine à quelques mètres de ce hall où réside le tant convoité « Chocolate Bar ».

Hall d'entrée © Beau-Rivage Genève

Hall d’entrée © Beau-Rivage Genève

Les fins nez n’auront plus alors qu’à se laisser guider par les effluves de chocolat qui viennent, déjà, nous titiller les narines. Pour votre serviteur, que la nature n’a hélas doté que d’un odorat des plus standards et dont la lignée a malgré tout réussi à traverser les âges en dépit de cette tare rédhibitoire dans l’évolution de l’homo sapiens et propre à trancher net le fil de sa lignée sous la dent assassine d’un loup affamé, le plus simple aura été de tendre l’oreille pour que quelques ondulations raffinées, engendrées par un duo talentueux de musiciens du Conservatoire de Genève, viennent s’y lover délicatement en son creux, et lui permette de flotter en apesanteur jusqu’à ces disciples d’Apollon.

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Car oui, comble du bonheur, il ne saurait y avoir de plaisir gustatif sans une ambiance sonore adéquate propre à vous transporter dans un jardin féérique, d’ailleurs thème du programme des fêtes de l’Hôtel qui vise à nous émerveiller de sons cristallins tout autant que de mets délicats.

Les mets délicats justement, qu’il me tarde de confronter. Venons en donc au fait et à l’objet de notre visite. Accueil cordial du Maître d’hôtel qui me semble de surcroit en pleine forme, ce qui est une bonne chose car si j’en crois l’étymologie du mot « cordial » cela favorise la circulation du sang, d’où sa bonne santé certainement.

Pour la 3e année consécutive le bar à chocolat est donc une des attractions phare de l’établissement et lui permet d’ouvrir une parenthèse temporelle à même d’adoucir les frimas de l’hiver tous les dimanches après-midi de 16h à 18h. Il se compose de 6 créations pâtissières spécialement élaborées par le Chef pâtissier pour emporter petits et grands dans un voyage magique au cœur de l’univers du chocolat. Voyage qui ne saurait être complet sans l’un de ces chocolats chaud qui vous emportera dans un tourbillon de douceur.

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La promenade le long du bar commence par la maison en pain d’épice de Hansel et Gretel et se poursuit par 6 étapes gourmandes le long d’une coulée verte en gazon synthétique et ondulé à souhait. Diantre, qui a donc ramené ce vieux tapis de mini-golf du marché aux puces où il s’est de toute évidence desséché trop longtemps au soleil pour se contorsionner de la sorte? Le décorateur des lieux a-t-il par mégarde égaré ses binocles ce jour-là? Ou une sécheresse oculaire soudaine a-t-elle perturbé son jugement? Si c’est le cas : prompt rétablissement! mais quel dommage…

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Passons! Ou plutôt sautons dans la liesse et l’allégresse entre les champignons épars tel un super Mario bondissant dans le royaume champignon pour aller délivrer la Princesse Peach et découvrir ce qu’elle nous réserve dans sa caverne!

6 pâtisseries préparées avec amour vous attendent sous globe. Choisissez-en 3 et elles vous seront préparées à la minute en cuisine. Impossible de faire mieux au niveau fraîcheur.

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J’ai opté pour ma part pour

  • le fin sablé breton, légèreté de chocolat au lait du Ghana et crémeux à la cacahuète
    Un sablé dont le croquant est parfaitement contrebalancé par la tendresse du chocolat au lait. Je ne vous parle même pas du crémeux à la cacahuète au centre qui se laisse désirer et qui est d’une onctuosité folle! Fermez les yeux, votre voyage féerique commence.
  • Le tube de mousse chocolat noir 65% Alto del Sol et mandarines, dacquoise amande
    Chocolat à priori péruvien, puissant et tendre à la fois, un peu comme ces catcheurs de lucha libre qui nous impressionne par leur carrure mais peuvent s’épancher à chaudes larmes sur votre épaule en fin de soirée lorsque l’alcool les a désinhibé… Personnellement j’ai toujours eu un peu de mal non seulement avec les catcheurs qui s’épanchent sur mon épaule mais également avec l’acidité de certains fruits mariés à la douceur du chocolat. Mais cela n’enlève rien à l’excellence du produit final. Gardez les yeux fermés, vous vous envolez.
  • Le Choux chocolat au lait Alunga et noisettes
    Plaisir intense lorsque la fourchette s’enfonce dans le choux et rencontre dans sa pérégrination les différentes résistances qui le compose jusqu’à finalement toucher terre sur la porcelaine de l’assiette. Plaisir toujours lorsque l’ensemble des textures et goûts se mélangent en bouche pour former un camaïeux de cacao dans cette parfaite harmonie qui vous fait regretter de n’avoir pas découvert ce lieu de plaisir plus tôt. N’ouvrez surtout pas les yeux, le Nirvana est proche.

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  • Pour le chocolat chaud, je suis parti sur un chocolat lacté aux noisettes. Dès la première gorgée je suis littéralement submergé par ce goût puissant de noisettes qui m’envahit. Loin d’être doucereux, il est velouté et chaleureux à la fois et vous emporte dans un tourbillon de sensations venues tout droit de l’enfance. Un peu comme lorsqu’Anton Ego, l’impitoyable critique du film Ratatouille, retrouve l’espace d’un instant émotions et amour maternel de son enfance. Gardez vos yeux fermés, ça y est vous y êtes.

Voilà vous pouvez rouvrir les yeux. Votre expérience chamanique de mort imminente a parfaitement fonctionné.

Les trois autres desserts et les deux autres chocolats chauds que je testerai peut-être un jour sont :

  • le croquant de chocolat noir 70% Cuba et crème de pistache
  • La sphère chocolat noir 70% Saint-Domingue, coeur aux saveurs exotiques et mousse vanille
  • la tartelette chocolat noir 65% Inaya et menthe poivrée, crème légère au poivre de Tasmanie
  • Chocolat noir 64% au gingembre
  • Chocolat noir Saint Domingue 70%

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été conquis par l’expérience, ce qui n’était pas gagné car en voyant les pâtisseries arriver j’ai eu quelques frayeurs sur les quantités qui me paraissaient bien malingres pour l’ogre à chocolat que je suis d’ordinaire. Mais détrompe-toi lecteur gourmand, devant une telle explosion de saveurs c’eut été une maladresse de béotien d’en rajouter. Chaque produit est fort en cacao et la quantité aurait alors écrasé le plaisir de chaque bouchée.

Le prix de 39.- pour 3 pâtisseries et un chocolat chaud me paraissait également quelque peu excessif au premier abord mais encore une fois au vu de la qualité des produits et du moment de pur bonheur passé, il ne l’est pas le moins du monde. La qualité a un prix et donne de la valeur au produit qu’on apprécie alors d’autant plus. A noter que de prix il n’en a pas été question pour moi étant donné que j’ai bien élégamment été invité pour relater cette aventure en terre chocolatée.

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Il n’aura pas échappé aux gourmands qu’une fontaine de chocolat et des brochettes de fruits ont eu la bonne idée de prendre place sur le piano. Et je ne vous parle même pas des chamallows au chocolat qui ont fait l’unanimité et se suffisent à eux-mêmes. A noter cette fois que le chef décorateur a retrouvé ses besicles et convenu d’une magnifique décoration aux couleurs chocolat rappelant les rivières à la Charlie Wonka. L’honneur est donc sauf.

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Cerise sur le gâteau (au chocolat bien sûr), l’atelier enfant qui permet, à tout individu humanoïde et prépubère se trouvant encore dans une période faite de puérilité et d’innocence, de décorer des plaques de chocolat.

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C’est donc les lèvres pincées par l’effort et le sourcil froncé par la concentration que la jeunesse romande s’attelle à sa nouvelle tache de décoration pâtissière. La perspective de pouvoir partir avec son œuvre sous le bras tout autant que le prix du concours qu’elle pourrait gagner en immortalisant sa création (un cours particulier avec le Chef pâtissier) auront été les deux mamelles auxquelles sa motivation s’est abreuvée sans compter pour emmener l’infant à des niveaux de concentration jamais atteint jusque-là et offrir par la même occasion une quiétude inespérée à son ascendance.

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NDLR : la jeunesse romande prépubère fait non seulement preuve de puérilité et d’innocence mais également de maladresse. A la vue de ce surplus de travail bien involontaire pour les blanchisseurs de l’hôtel, qu’ils se remémorent les vicissitudes de leur jeunesse et aient la bonté d’âme de pardonner la signature hors cadre qui a pris la forme d’un dégât collatéral, ou l’inverse c’est selon, sur la nappe immaculée.

NDLR bis : aucun enfant n’a été blessé ou maltraité pendant cette performance.

La parenté étant redescendue du valhalla en même temps que la descendance de sa chaise trop haute, il est désormais temps de prendre congé et de rejoindre ses pénates qui paraîtront désormais bien ternes au vu de la luxuriance de l’établissement tout autant que de l’expérience. Emmitouflé sous quelques couches nous retrouvons le sourire cordial du portier qui lui aussi à l’air d’être en excellente santé. Si le doute était encore permis, le froid et la  pluie fine nous rappellent que nous sommes redescendus sur terre. Les frimas de l’hiver nous ont rattrapé. Tout ceci n’était-il finalement qu’un rêve?

 Quelques informations

  • Chaque dimanche du 30 novembre 2014 au 25 janvier 2015 de 16h00 à 18h00
  • Bar l’Atrium
  • CHF 39.- par personne, comprenant 1 boisson chaude de votre choix, et 3 pièces gourmandes au choix parmi la sélection du chef pâtissier
  • Pâtisserie supplémentaire : 8.-
  • Enfants (jusqu’à 13 ans) : 26.-
  • Chaque dimanche, un accompagnement musical différent.
  • Informations complémentaires : Nicolas Schmidt, responsable du bar 022 716 69 40 / atrium@beau-rivage.ch

Lisez également les comptes rendus de Sakura du blog Le petit choux et Nouhad de Choisis ton resto

 

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Un commentaire :

  1. Ping : C'est la saison du chocolate bar au Beau-rivage Genève - chocogeek

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