Petite virée à Berne

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Berne, capitale suisse. Ses ours, son dialecte à couper au couteau qui te tranche les oreilles tellement il semble brut et sorti de la préhistoire*, mais surtout l’occasion de découvrir quelques petites gourmandises chocolatées inédites de ce côté-ci de la Sarine.

[NDLR: le paragraphe qui suit demande une concentration totale]
Soit-dit en passant, très étonnant cette capacité unique qu’à le peuple bernois de pouvoir apprécier de délicats arômes de cacao tout en possédant cette faculté incomparable de régurgiter violemment quelques borborygmes inintelligibles (si tu n’as pas côtoyé les rudes paysans du Seeland bernois depuis ton enfance) qui leur sert de dialecte mais qui parfois est plus proche du raclement de gorge salvateur post-grippal qui te libérera de ce mélange camaïeux de mucus expectoré violemment que d’une langue. Ce contraste particulier donc entre douceur et rudesse, cet oxymore bernois s’il fallait lui trouver un nom, semble donc être unique et totalement saugrenu dans l’ensemble de notre Voie lactée*.
[NDLR : on vous avait prévenu]

Et du lait au chocolat, il n’y a qu’un pas que je n’hésite JAMAIS à franchir dussé-je être ligoté avec une ceinture et enfermé dans un cercueil façon Kill Bill.

Venons-en donc au fait de cet article et laissons pour un temps les Bernois à leur dialecte délétère envers les touristes, les personnes âgées et les enfants* pour emprunter les ruelles de la Capitale à la recherche de mon Graal.

L’ours de Berne

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Je m’baladais sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu, j’avais envie de dire bonjour à n’importe qui. N’importe qui et ce fut toi,  cette petite plaque qui m’a interloqué et que j’ai gouté en premier.

Représentante de la ville de Berne et qui au final rempli parfaitement son rôle et est vraiment une digne représentante. Camille Bloch oblige on ne s’attendait pas à être déçu tellement le chemin est balisé par les Ragusa et autres Torino.  Goût suave, assez sucré, qu’on se surprend à laisser fondre non seulement dans la bouche mais laisser couler jusqu’au fond de la gorge comme du miel lors d’une bonne grippe (il serait utilisé par les Bernois pour guérir leur maux de gorges que ca ne me surprendrait pas*). Petite surprise, on retrouve en fin de bouche ce petit goût caractéristique des chocolats au lait de Lindt.

Bilan final : bonne pioche!

Le chocolat au thé vert

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Mon péché mignon : le chocolat au thé vert! Me demandais en le déballant s’il allait être vert ou brun, donc avec ou sans colorants, avec chocolat blanc ou brun. La photo ci-dessus répond à la question. Le goût du thé vert est bien marqué et se mélange parfaitement bien à l’amertume du cacao (38% cacao) qui n’est pas trop forte pour ne pas cacher celle du thé. On sent également bien le thé vert qui crisse sous la dent, on aurait presque l’impression de manger des feuilles, et peut-être est-ce le cas… Bref, un petit bonheur que ce Dolfin au thé vert, les chocolatiers belges sont presque aussi bon que les Suisses… 😉

Bilan : bonne pioche!

Chocolat aux fraises séchées

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Pour poursuivre ma dégustation bernoise j’ai eu envie de tester ce chocolat blanc agrémenté de fraises séchées de chez Sorrisi, illustre maison italienne de cioccolato. Sucré ou acide? L’acidité des fraises saute tout de suite en bouche et c’est un flot de salive qui vous inonde un peu comme les chiens de Pavlov ont dû en verser des rivières dans les expériences de réflexes conditionnés.

J’adore l’acide donc ce n’est que du bonheur, mais problème le goût est parasité par celui du chocolat blanc qui aurait mérité d’être plus neutre pour laisser exploser ces Fragaria xananassa, communément appelées fraises. Mais dans l’ensemble : Bonne pioche!

Chocolat blanc aux framboises

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Dernière pioche chez Aeschbach, chocolatier lucernois dont j’avais déjà testé quelques produits mais pas encore cette tablette création à la framboise. 1ère constatation : près de 7 CHF la plaque de 100g, ca commence à faire légèrement cher et on va garder ça pour les grandes occasions en essayant de la faire durer au moins jusqu’à Noël (NDLR: voeux pieux, elle n’aura duré que 3 jours…). 2ème constatation : comment font-ils pour faire d’aussi jolis dessins bariolés? Là c’est du blanc et rose mais suivant les arômes il y en a plein d’autres.  Ca me fait un peu penser à du dentifrice, peut-être qu’ils utilisent la même technique?

Anyway, cette fois-ci le chocolat n’empiète pas sur la framboise et quand tes incisives percent le coeur de framboise au milieu et que celui-ci s’épanche dans un torrent de bonheur dans ta bouche, aaaaaahhhhhhhhhhh, comment dit-on extase en Suisse-allemand?

Bilan : bonne pioche!

 

Les adresses du plaisir :

A noter qu’aucun animal n’a été blessé dans les différentes dégustations ci-dessus.

* Amis bernois, je t’aime bien et tu le sais! 🙂

Un commentaire :

  1. le Dolfin au matcha est trop bon !

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